Le Mystère de la Maison Aranda

mystere maison arandaLe Mystère de la Maison Aranda de Jeronimo Tristante

Encore un roman publié par Phébus vous me direz, mais avouez que c’est une édition géniale!!

Cette fois je vous emmène en Espagne, dans le Madrid de la fin du XIXème siècle.

Ce livre est le premier volet d’une trilogie qui mérite franchement le détour. Polar historique et satire sociale, Le Mystère de la Maison Aranda, nous procure un réel plaisir de lecture. Nous suivons les pérégrinations de Victor Ros, jeune délinquant à la base, qui par son intelligence et sa perspicacité va devenir l’un des meilleurs inspecteurs d’Espagne. Il va devoir résoudre le mystère de cette fameuse maison, supposée maudite. D’étranges évènements s’y déroulent et trois assassinats vont être commis. Par qui? Comment? Et pourquoi? Voila les questions auxquelles Victor Ros devra répondre. Car la ville se prend de passion pour cette « maison hantée » et la pression devient difficile à tenir. Mais fantômes et policiers ne sont pas compatibles et les suspicions grandissent toujours plus entre le monde de la haute bourgeoisie madrilène et la police! Trop rationnel pour croire au moindre effet surnaturel, le jeune inspecteur va combattre les non-dits d’une société très traditionnelle, en plus d’enquêter sur la disparition et les meurtres de plusieurs prostituées. La tâche est rude mais Victor est plein d’enthousiasme, si je puis dire, et son humanisme poussé lui attire des relations « intéressantes ». Des bas-fonds madrilènes aux hautes sphères de la bourgeoisie règne la même horreur, les mêmes fantômes, les mêmes craintes! Victor Ros doit se montrer tenace pour battre ces forces malsaines sur les deux fronts.

Entre fantastique, historique et policier, ce premier opus laisse présager de très bonnes choses pour la suite. Les secondes aventures de Victor Ros, El Caso de la Vuida Negra, connaissent déjà un immense succès en Espagne. Ce jeune inspecteur est devenu une véritable star madrilène.

Polar plutôt classique, le fait que cela se déroule à Madrid change beaucoup de choses: mœurs, chaleurs tenaces, contexte historique. Nous découvrons un autre univers, une autre ambiance comparée aux classiques du genre (Londres par exemple). De plus, ce Victor Ros nous rappelle étrangement les grands détectives comme Sherlock Homes, mais avec plus de sex-appeal peut être.

Une véritable intrigue à l’anglaise avec ses clichés et déductions purement Rouletabillienne, un cadre social à la base suspect (les bourgeois ne sont pas bien clairs en général dans ces histoires, et les prostituées subissent toujours des trucs vilains!), un inspecteur charmant, avec de l’audace et une logique implacable, font de ce roman un pur bonheur!

Sans pourtant être phénoménal, il est particulièrement bien tourné et on s’attache tout de suite aux personnages. On veut savoir la vérité sur cette maison et surtout ce que devient ce cher Victor.

La littérature espagnole est fascinante, elle nous propose toujours de très bons sujets et l’écriture est en général très étoffée, très voluptueuse. Les couleurs chaudes de l’Espagne se retrouvent souvent dans les romans et la fantaisie des auteurs me touche à tous les coups!!

Je vous le conseille donc, vous m’en direz des nouvelles!



Catégories :LECTURES, POLARS / THRILLERS / FRISSONS

10 réponses

  1. Bonjour, je découvre le blog 😉
    Ce livre est dans ma LAL depuis quelques temps et j’ai hâte de le lire.

  2. Repéré également depuis un moment mais j’attends de le trouver moins cher.
    Gérard Bourgerie en parle en bons termes (assez brièvement par contre) dans le dernier numéro de La tête en noire que tu peux lire à l’adresse ci-dessous (c’est page 11).

    Cliquer pour accéder à 200535C_4.pdf

  3. Merci du tuyau!
    je ne pas connaissais cette revue. je vais lire ça tranquillement et faire gonfler ma LAL!

  4. Comment résister à l’appel de la notation dans le carnet à LAL!!! D’autant que la maison d’édition est excellente!

  5. J’ai assisté à une rencontre avec cet auteur à St Malo, ce qu’il disait m’avait donné envie de lire son bouquin, et ton billet va dans le même sens.

  6. Bien attirant ce roman, couverture incluse !

  7. Je n’y connais strictement rien à la littérature espagnole, mais ce roman est très très tentant. J’adore Phebus, et si il y a un air anglais, ça devrait me permettre une intrusion parfaite.

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