La fête du siècle

La Fête du siècle de Niccolo Ammaniti

J’avais adoré Comme Dieu le veut, roman par lequel j’ai découvert ce grand auteur italien. J’ai également beaucoup aimé Je n’ai pas peur. Ces deux romans ont un point commun important: le coté profondément humaniste de l’histoire.

C’est donc sans hésitation que je lis La Fête du siècle. Pas mal de critiques montrent qu’il s’agit là d’un roman qui change de ce qu’Ammaniti a l’habitude d’écrire.

Que dire donc ?

Malgré sa qualité d’écriture, son sens du réalisme et de l’humour décalé tout en restant dans la légèreté et la pudeur, je suis déçue par ce roman. J’ai trouvé l’histoire trop facile presque, du déjà lu, des personnages que l’on rencontre souvent notamment dans les polars. Le coté facile de l’intrigue, trop peut être, ajouté au fait qu’Ammaniti est un auteur très accessible, rend ce roman moins pertinent que les précédents.

Résumé:

Orchestrée de main de maître par un magnat de l’immobilier, la fête du Siècle promet d’être parfaitement décadente : tout ce que Rome peut compter de VIP a rendez-vous dans le parc de la légendaire Villa Ada. Parmi eux, des chirurgiens plasticiens, des acteurs, des mannequins, des avants-centres et des journalistes, ainsi qu’un écrivain à succès : Fabrizio Ciba. L’ego en bandoulière et le front haut, il est bloqué depuis trois ans au chapitre II de son nouveau roman. Au programme des festivités, un triple safari avec chasse au lion, au renard et au tigre aurait vocation à devenir le temps fort de la soirée. Mais c’est compter sans l’intervention d’une secte satanique baptisée « Les Enragés d’Abaddon », dont les adeptes, en mal de célébrité, sont prêts à saisir leur quart d’heure de gloire…

Je ne sais pas vraiment ce qui ne m’a pas touché exactement dans ce roman pourtant bien construit soit dit en passant. Peut être que l’ambiance de la fête huppée et bling bling m’est passée à des kilomètres au-dessus de la tête.

Peut être que le personnage de Ciba me m’a absolument pas parlé, à tout point de vue d’ailleurs. Il m’a paru fade.

Peut être que la fameuse secte m’a paru bidon, pas crédible pour un sou.

Peut être aussi que le dénouement m’a semblé être du réchauffé.

Mais peut être également, que c’est ce qui fait le cachet de ce roman mais que je n’y suis pas sensible tout simplement. Je le réalise en même temps que j’écris.

Bref, je suis bien amère pourtant je reconnais Ammaniti comme faisant partie des figures majeures de la littérature italienne contemporaine. Mais pour le coup, je dois dire que le flop est au rendez-vous.

Donc, voila, la Fête du siècle n’est pas le livre du siècle pour moi ! Il m’a trop fait penser à plein d’autres romans comme Vampires de Jonquet ou du Suter en général, donc je suis restée bloquée.

Il s’agit pourtant d’un roman très sympa à lire. On aime le coté grosse farce burlesque mais qui n’en finit plus. On aime le coté caricature à mort de la société italienne un chouilla superficielle. On aime le coté dérangeant avec de sacrées scènes macabres, débridées et déjantées. Tout va crescendo et le dénouement nous fait perdre tout bon sens. Mais je trouve que l’on tombe très vite, trop vite même, dans le lourd.

Ammaniti joue parfaitement la carte du décalé mais plus de finesse serait peut être plus digeste.

Je vous invite à lire la critique d’Anthony ICI.

Dans cette comédie grinçante, Ammaniti nous dévoile la face cachée d’une Italie gangrenée par le pouvoir de l’argent, la superficialité et la vulgarité. Loin des clichés touristiques, Rome y apparaît au coeur d’une fable où est pointée l’outrance et le grotesque de l’hypermédiatisation contemporaine.

Traduit de l’italien par Myriem Bouzaher / Robert Laffont / 394 pages / avril 2011 / 9782221116050



Catégories :LECTURES, Littérature Italienne

9 réponses

  1. Peut-être que tu en attendais trop…

  2. Pas encore lu pour ma part et ce malgré l’article d’Anthony, mais merci pour le lien 🙂

  3. J’ai parfois du mal avec la littérature italienne contemporaine, aussi attendais-je un avis sur ce roman… Si je tente de le lire, ce sera en l’empruntant à la bibliothèque !

    • Je suis un peu d’accord avec toi. La littérature italienne contemporaine est parfois spéciale. Evidemment pour ne pas te planter mieux vaut pour toi d’emprunter ce livre ! 😉

  4. ce roman m’a beaucoup plu même si il peut paraître facile à première vue. Il faut effectivement se laisser embarquer par cette histoire loufoque sans trop se poser de questions. La surenchère et le côté « ça part dans tous les sens » et explosif de la fin me rappelle les nouvelles cannibales qu’il a écrit à ses débuts.

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