La Chambre des vies oubliées

La Chambre des vies oubliées de Stella Duffy

Robert Sutton tient un pressing à Loughborough Junction, quartier pauvre, populaire et multi-ethnique du sud de Londres. Après quarante années à laver et repasser toutes les chemises et les robes du voisinage, il a décidé de prendre sa retraite et de vendre sa boutique. C’est un jeune Anglais d’origine pakistanaise, Akeel, qui répond à sa petite annonce. Ce n’est pas que Robert soit raciste, mais disons que ce n’est pas vraiment le genre d’héritier qu’il avait en tête… Cependant Akeel, jeune marié, est un garçon sérieux, poli, intelligent et ambitieux ; Robert met donc de côté ses préventions et l’engage comme apprenti à l’essai. Une année durant, les deux hommes que tout oppose vont se côtoyer, s’apprivoiser et, de méfiance en confidences, nouer une amitié singulière, toute en non-dits et timidité virile.

Roman posé, si je puis dire, frais et empreint d’un profond humanisme. Voila qui le résume bien.

La Chambre des vies oubliées fait réellement plaisir tout simplement. C’est justement dosé pour vous faire vivre le quotidien de personnages incroyablement différents mais tellement proches. Un paradoxe qui nous ressemble finalement. Donc ce roman peut ressembler à chaque lecteur, c’est pourquoi on se sent si touché. L’histoire parle à tout à chacun.

Sans en dire plus, La Chambre des vies oubliées est un roman vrai, sans clinquant ni prétention et très proche du lecteur. C’est également une charmante approche de Londres et de ces quartiers. Stella Duffy a un point de vue personnel et loin des clichés touristiques et c’est plus qu’appréciable, surtout pour une telle capitale. Nous avons l’impression de la redécouvrir à travers des petits lieux raffinés. Une découverte de la ville dans ce qu’il y a de plus simple et basique: on en redemande.

C’est aussi un véritable hymne au multiculturalisme et à l’immigration! On apprécie donc ce roman léger, drôle, atypique et vrai. C’est un Londres que l’on aimerait rencontrer plus souvent dans les romans.

Et comme le dit si bien:

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Traduit de l’anglais par: Karine Laléchère

Février 2011

380 pages

8,20€

978-2264052742



Catégories :L. Anglaise, LECTURES

14 réponses

  1. Pourtant, la couverture n’est pas folichonne.

  2. Ce thème du multiculturalisme pourrait bien me plaire traité sous cet angle, je note.

    • En effet, le multiculturalisme est un thème plus qu’intéressant lorsqu’il est bien traité. C’est le cas dans ce roman poignant et très ouvert d’esprit. Cette légèreté dissimulée m’a vraiment beaucoup satisfaite.

  3. Le titre est attirant mais pas la couverture (même si on comprend sa raison d’être vu l’histoire du pressing). Je note car cela m’a l’air vraiment alléchant et touchant !

    • C’est tout à fait ça ! c’est vraiment ce coté de l’histoire qui m’a fait me pencher dessus ! j’espère qu’il te plaira !

  4. Je l’ai acheté pour une de mes filles qui aime beaucoup Londres… pas un mauvais plan, alors !

    • en aucun cas et au contraire je dirais ! C’est souvent bien mieux de découvrir une ville par son coté hors des sentiers battus !

  5. Ca a l’air d’un livre tendre et drôle. Une apologie pas larmoyante du multiculturalisme. Je le note malgré sa couverture !!

    • Ne nous arrêtons pas sur une couverture peu engageante ! L’histoire est vraiment originale et ce coté de Londres est très plaisant !

  6. Voilà un titre qui me plait bien, ce thème m’est (très) cher!

  7. Ahhhhhhhh sacré Collard! je tourne autour de ce titre sans me décider…

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